Favorisé sur le marché des deux-roues par son aspect pratique, son bas prix et sa facilité de prise en main, le scooter voit pourtant depuis 2008 ses recettes à la baisse. Certains constructeurs y croient dur comme fer : le trois-roues le remplacera d’ici quelques années. Le point sur l’avenir du scooter en France.
Quand sécurité et confort prônent
Si le marché du deux-roues est loin d’être moribond, il tend à s’essouffler depuis quelques années pour une raison simple : les attentes des consommateurs évoluent avec le temps. Certains rejettent aussi la faute sur les tarifs d’assurance moto et deux-roues en général parfois élevés, alors qu’ils le sont pourtant moins qu’une voiture.
Autrefois, la praticité représentait l’argument phare du deux-roues. Contrairement aux automobiles, il possède en effet l’avantage de se faufiler aisément et d’éviter les embouteillages. Or désormais, deux aspects doivent être pris en compte : la sécurité et le confort.
Mêlant l’agilité du scooter et la stabilité d’une voiture, le « trike » séduit un public toujours plus large. Son poids plus élevé (environ 220 kg à la pesée) lui confère une adhérence accrue.
Tous ces avantages ne l’émancipent pourtant pas de certains incontournables de la sécurité routière, a l’instar de l’assurance : ce véhicule nécessite une assurance scooter obligatoire adaptée à vos besoins.
Une évolution de la demande
Synonyme de liberté, le scooter traditionnel faisait fureur auprès des jeunes. Mais depuis les années 2000, cette catégorie de consommateur privilégie d’autres domaines comme le secteur multimédia.
D’une part, les consoles, ordinateurs et smartphones s’imposent comme l’indispensable des jeunes générations. Ce transfert de budget s’explique à travers deux facteurs.
Le premier est l’essor du numérique ainsi que toutes les fonctionnalités qui en découlent : navigation web et réseaux sociaux. Dans un second temps, les constructeurs ne proposent pas assez d’innovation pour attirer cette cible en quête constante de renouveau.
D’autre part, il est important de signaler la récente sortie de la voiture sans permis dès 14 ans, qui offre plus de confort et de sécurité qu’un deux-roues. Les jeunes peuvent être libres d’aller où bon leur semble dans une voiture, synonyme de maturité.
En conclusion, le scooter a encore une longue et belle vie devant lui. Cependant, la multiplication des solutions plus sécuritaires et le changement de comportement des jeunes générations envers la route continueront certainement de mettre à mal le marché.